Pour graver en relief le graveur évide le parties blanches et épargne le dessin laissé au niveau initial.
Contrairement à la gravure en creux, c’est le relief qui reçoit l’encre, à la manière d’un tampon.
La gravure en relief est encrée au rouleau, puis imprimée soit à la main, soit le plus souvent à l’aide de la presse typographique, au plateau descendant à la verticale.
Elle se définit de deux façons selon le sens dont la planche de bois a été taillée :
Lorsque le bois a été coupé dans le sens de la hauteur de l’arbre, c’est du bois de fil. La xylographie est alors désignée par bois gravé.
Par le bois gravé, le graveur emploie du bois dur : cerisier, poirier, noyer,… Son dessin est reporté au préalable sur la planche puis, à l’aide du canif, le xylographe détoure, isole les lignes, la lame est maintenue inclinée vers l’extérieur. Une contre-coupe est ensuite effectuée en inclinant le canif en sens inverse, détachant un copeau triangulaire. Le dessin apparaît isolé, de profil, le relief présente une base plus large résistante à l’impression. Le graveur évide les grandes surfaces au ciseau, à la gouge. Le matériau utilisé implique un certain style : la fibre de bois impose une orientation au geste du graveur, les courbes sont assez délicates à réaliser, le trait doit avoir un minimum d’un millimètre d’épaisseur. Le dessin a un aspect simplifié, l’éclairage est brutal, le dessin contrasté.
Pour la gravure sur bois, le bois est scié dans le sens perpendiculaire à la fibre, c’est le bois de bout.
Les rondelles sont alors taillées en cubes (en évitant les nœuds) puis rassemblées et collées.
Cette plaque de bois ainsi constituée se grave aisément avec un burin dans tous les sens, le graveur ne risque pas l’éclat des fibres.
Le bois de bout étant plus résistant, les tailles sont plus fines et peuvent être croisées.